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Ouf
Passé. Fini. Stop. Les vacances peuvent commencer.

{je sors du bureau de cet homme qui se trouve juste à côté du lycée et j'éclate en sanglots. Je ne me souviens de rien. D'aucune question. Je ne me souviens même pas de la tête de cet homme. Je ne me souviens de rien du tout. ELLE marche, au loin. Ambiance horrible}

La salle d'attente c'est la cour des miracles.
J'aime pas quand ELLE est là avec lui et moi.
Pendant l'heure et demie où je réponds à ses questions, je L'aime un peu mieux. Je suis tolérante et compréhensive.
Et puis dès qu'ELLE revient, la colère s'empare de moi.
Je ne dis rien. Je me calme doucement. Sur mon petit siège rouge, à côté de la plante verte.
Le bureau est très petit.
Plus les minutes passent, plus la tour d'en face disparaît derrière le brouillard.
À la fin il n'y a plus que du blanc par la fenêtre.
Le psy a un côté Goldman -"non négligeable" dirait Lenny- mais en moins tordu.
Ses questions ne sont pas tellement désagréables. ça fait du bien de s'exprimer. D'être écoutée.
D'entendre ses "ok" et d'observer ses hochements de tête.
D'avoir le moyen de dire à quelqu'un d'extérieur combien je l'aime Elle. D'avoir le temps et la possibilité de La défendre.
Ne serait-ce que de pouvoir enfin donner mon point de vue.
Je crois qu'ILS ont clairement compris que ce que je lui avais dit, de toutes façons, ILS le liraient dans le rapport, et qu'il ne fallait pas S'embêter à me titiller pour savoir.

"Il y en a qui voudrait revoir la mer
D'autres qui voudraient encore faire l'amour
Une dernière fois
Toi, tu ferais quoi ? ... et toi, tu ferais quoi ?
Si on devait mourir demain
Qu'est-ce qu'on ferait de plus,
Qu'est-ce qu'on ferait de moins
Si on devait mourir demain
Moi, je t'aimerai... moi, je t'aimerai"

En fait je déteste LES entendre parler de ça.
Il y a une froideur glaciale qui me prend entre quatre yeux et qui me met un malaise pas possible.
Comme cet horrible moment dans la voiture à mon retour de l'aéroport.
Moment de détresse.

"n'ouvre jamais la portière, ce serait gâcher tout l'amour que tu as en toi"

Hier après-midi, dès que ma soeur est partie, j'ai craqué.
Complètement.
Et ce matin, mon visage n'était plus le même.
Comme si pleurer, hurler, crier ma souffrance comme je l'ai fait hier avait enfin enlevé tout le mauvais que j'accumulais depuis plusieurs semaines.

Le mode aléatoire de la bibliothèque musicale de mon ordinateur vient de choisir pour moi...
"petite fille" de Jean-Jacques Goldman...
Cela faisait bien longtemps que j'avais vraiment écouté Goldman.
Que du bonheur.
Il libère mon coeur.
C'est LE chanteur que je dois écouter ce soir.
Pas les chansons tristes et trop significatives à mon coeur. Mais celles pleines d'entrain, de pêche, d'émotion aussi, mais fortes quoi.
Enfin des chansons qui bousculent.
Genre "quand la musique est bonne"...

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah. Libération.

Envie de sortir, de m'éclater, de me vider la tête.
Envie d'être ivre de la musique, de danser à ne plus sentir mon corps.

"La musique et la danse sont des escaliers qui te mènent au ciel"

Je hais les mots "procédure" "juge" "procès" "avocat" "accusé" "victime".

Mais sinon ça va.
Ecrit par rafaelle-, le Mardi 20 Décembre 2005, 20:37 dans la rubrique Quand le soleil se lève....

Commentaires :

sonatenfa
sonatenfa
21-12-05 à 00:28

j'aime bien le titre, car on sent que c'est exactement ton état :)

comme c'est bien d'avoir pu sortir tout ça de toi, ouah, bravo... oui c'est vraiment l'idée de libération qui domine et ça fait plaisir à lire :D

alors maintenant profite enfin de ton temps, pour toi !!

vive la musique !

:)